S’adapter et accepter de prendre le temps

Le 10/01/2022 à 14:54

[Édito du Vitisbio 14 – janv-fév-mars 2022]

 

Ça y est, le solstice d’hiver est passé, annonçant la venue d’un nouveau cycle, dans lequel vigneronnes et vignerons mettent beaucoup d’espoir ! Que 2022 soit en effet plus clément, moins éprouvant pour les nerfs des productrices et producteurs, et moins stressant pour les plantes. Une année sereine, productive, rentable, remplie de rencontres riches, d’échanges chaleureux et pertinents, de projets qui se développent et aboutissent… Tant de choses à souhaiter à l’ensemble de la profession !

L’année venant de s’écouler restera dans les annales, avec ses phénomènes extrêmes de gel, d’intempéries, de sécheresse. Oui, l’adaptation au changement climatique, c’est maintenant, et tout le monde, au Nord comme au Sud, est concerné. Ce numéro de Vitisbio met en avant de nombreux témoignages sur cette thématique, primordiale. Malheureusement, chacun le sait, pas de formule miracle.

S’adapter, c’est aussi accepter de prendre le temps. Paradoxe, car il y a urgence, et les dégâts sur les cultures et les trésoreries sont déjà bien réels, eux. Mais rien ne se fera en un claquement de doigts. Penser à long terme, pour imaginer quels doivent être les pratiques et les systèmes de demain, voilà le défi, encore un, qui s’impose. Mais déjà, la plupart s’impliquent, recherchent et expérimentent, pour faire face aux colères du climat, mais aussi pour réduire leur empreinte carbone.

Les nombreux salons professionnels à venir s’annoncent comme des moments de respiration, pour bien commencer l’année. Même si la crise sanitaire plane encore sur la tête de chacun, avec les risques de limitation des rencontres physiques, de maladie… Mais comme la vigne, puisons dans nos réserves, élançons-nous et accrochons-nous à ce qui nous porte ! Une formule miracle pour amorcer 2022 ? Qui sait…

 

Très belle année à toutes et tous.

 

Frédérique Rose